jeudi 29 novembre 2007

6 milliards d'autres


Voici un site web magnifique qu'un ami m'a fait découvrir hier: 6 milliards d'autres, un projet de Yann Arthus-Bertrand, auteur et photographe de "La terre vue du ciel".


D'une rare qualité. Touchant. Saisissant. Ça va directement au coeur.

lundi 26 novembre 2007

Impromptu en sol bémol de Schubert


Pour Schubert, la vie suit son cours, si belle, si pressante. Si
implacable dans ses variations, mais si prenante, attachante…

Clément Fournier, septembre 2007

Lumière intérieure, source d'espoir et de sérénité, l'Impromptu en sol bémol de Schubert s'élève vers ciel tel une prière. C'est une oeuvre qui m'a accompagné tout au long de ma vie, dans des moments heureux, dans des moments déchirants...C'est un baume pour l'âme.

Écoutez un extrait de ce sublime Impromptu de Schubert...

vendredi 23 novembre 2007

La Gnossienne no 2 de Satierik


Surnommé Satierik par l'artiste Francis Picabia, et Esoterik Satie par l'écrivain Alphonse Allais, Erik Satie est certainement l'une des figures les plus singulières de la musique occidentale.

Oeuvre au titre énigmatique, la Gnossienne no 2 pourrait faire allusion à l'île crétoise de Cnossos, (insight du "Connais-toi toi même" de Socrate), mais personnellement j'opterais plutôt pour quelque énigme ou mystification pour provoquer le questionnement...

Mais quelle que soit la signification (ou absence de signification) du titre, cette Gnossienne me parle sur le ton de la confidence.

Il me semble qu'Erik Satie nous ouvre un horizon infini, intemporel...une mélodie sans barre de mesure dont l'accompagnement au rythme paisiblement obsédant évoque un mantra. Une musique des sphères, sans balises, une incantation prenant naissance dans le vide, dans l'infini...

Mais je vais finir par me perdre! Écoutez plutôt...Satierikesoterik.

mercredi 21 novembre 2007

Trame hivernale













Il s'appelle Hiver, et séjournera chez moi pour un peu plus de quatre mois...










Il est arrivé hier matin...Il a voyagé de nuit et je l'ai découvert en ouvrant les yeux, de l'autre côté de la fenêtre.



















Les photos sont toutes prises chez moi lors de son précédent séjour...

jeudi 15 novembre 2007

Young love


J'ai découvert cette version de Young love (aussi appelé No Moon) par le biais d'un copain pianiste de ma fille, alors que j'étais dans la région de Bordeaux pour une tournée promotionnelle d'un de mes CD, à la fin des années '90. Après une soirée bien arrosée, entourés d'amis férus de classique et de jazz, chacun y est allé de sa suggestion, et c'est ainsi que je me suis retrouvé à déchiffrer cette partition repiquée à partir d'une improvisation d'Erroll Garner. Wow! Je me suis alors promis que j'allais enregistrer un jour cette oeuvre. C'est maintenant chose faite, et je vous en présente un extrait sur mon site MySpace.

Le défi que m'a posé Young love fut de créer une impression d'improvisation, à partir d'une partition où chaque note est écrite (un repiquage à partir d'une improvisation live d'Erroll Garner). Je n'ai certes pas la prétention de jouer comme un jazzman, pour qui l'improvisation est une seconde nature. Mais en fin de compte, je n'étais pas trop dépaysé...parce le travail d'interprète n'est-il pas, dans tous les cas, de recréer une oeuvre comme si c'était la première fois? C'est très près de l'esprit de l'improvisation!

Quand je joue Debussy, par exemple, je recherche (plus ou moins consciemment), je recherche toujours ce caractère improvisé...même si tout est écrit dans le moindre détail dans la partition.
Improvisée ou pas, la musique reste la musique. Toujours nouvelle!

Écoutez l'extrait de Young love d'Erroll Garner!

mardi 13 novembre 2007

Those were the days...


Ce matin je ne suis levé avec une sorte de nostalgie (peut-être la grisaille de novembre, les arbres dénudés et cette sorte de non-saison entre les coloris d'automne et le blanc de l'hiver à venir...)

Toujours est-il que, café (oh combien réconfortant) en main, j'ai commencé à naviguer sur you tube et j'ai déniché un petit clip d'une chanteuse d'origine galloise qui fit une brève carrière à la fin des années '60, Mary Hopkin. Âgée de seulement 18 ans lorsqu'elle enregistra Those were the days en 1968, elle connut un succès instantané avant de s'éclipser quelques années plus tard.

Sans vraiment connaître sa carrière, je ne l'ai connue qu'à travers cette unique chanson dont j'ai certainement usé le 45 tours sur le tourne-disques familial...Que de réminiscences!

Pour un bref moment ce matin, j'ai fait un petit saut dans le temps, et en regardant cette vidéo, j'ai eu à nouveau 12 ans...l'espace d'une chanson...

Un instant de ce folk un brin nostalgique chanté avec une voix d'ange...

dimanche 11 novembre 2007

Clair de lune...façon Debussy



"Savez-vous pourquoi le "Clair de lune" de Debussy est tellement connu?"
......
"Parce que c'est tellement beau!!!!

C'est ainsi que je présente ce célèbre extrait de la "Suite bergamasque" de Debussy, lorsque je la joue en concert.
Certainement l'une des pièces les plus connues du répertoire classique, elle m'apparaît un modèle d'économie de moyens dans l'écriture. Une mélodie séduisante, intemporelle.

Cette oeuvre admirablement écrite dégage une poésie nocturne qui nous transporte dans le monde du rêve et de la nuit. Une nuit calme où se lève le vent de la passion...Un moment de tendresse un peu exaltée qui se fond doucement dans la nuit pour se terminer dans une confidence doucement chuchotée....

Écoutez ce court extrait du Clair de lune de Debussy...


dimanche 4 novembre 2007

"Mélancolie" de Francis Poulenc

Parmi les pièces "hors-cycle" du répertoire pour piano de Poulenc, Mélancolie est certainement l'oeuvre que je préfère. Assurément l'une de ses oeuvres pour piano les plus réussies: mélodie touchante, architecture sans faille; la texture polyphonique est un modèle d'équilibre. En travaillant Mélancolie, j'avais souvent l'impression d'osciller entre le contrepoint de Bach et la clarté de Mozart.Très long avant d'arriver à une interprétation satisfaisante! D'ailleurs, l'une des difficultés en studio d'enregistrement fut d'arriver à cette clarté dans l'énoncé de chaque note, tout en respectant les indications de Poulenc, comme par exemple sans rubato (Poulenc y tient mordicus) et l'accompagnement très enveloppé de pédale (Essayez ça sans compromettre la clarté).
Dédiée à son ami Raymond Destouches, pour qui Poulenc aura une grande affection toute sa vie durant, l'oeuvre oscille entre la douceur, la passion, sur un fond de désenchantement (d'une relation impossible?), qui n'est sans doute pas non plus étranger aux bouleversements provoqués par le début de la Seconde Guerre Mondiale...
Peut-être la mélancolie d'un monde qui ne sera plus jamais le même?
Écoutez un extrait de cette pièce courte mais très dense.