lundi 1 août 2011

Kayak


J'ai une légère phobie de l'eau, mais on me passerait sur le corps avant que je ne l'admette.

Aussi, quand l'Être Aimé m'a proposé une excursion en kayak, j'ai accepté tout de go (j'ai même failli en remettre, et lui proposer de descendre des rapides, mais il y a tout de même des limites à pousser sa chance).

Un lac fera très bien l'affaire (dommage, il n'est pas gelé).

Qui plus est, je me suis dit que "KAYAK" à l'envers, ça reste toujours "KAYAK".

On s'est donc retrouvé à quelques kilomètres de la maison, à l'Estérel, "...ultime hôtel-boutique de villégiature des Laurentides" selon le dépliant publicitaire. (Je ne sais d'ailleurs pas pourquoi il faut que tout soit toujours "ultime" ou "fabuleux"...ce qui me fait d'ailleurs penser que je suis toujours un peu perplexe devant un paquet de gomme à mâcher qualifié d'"extrême".

Passons.

Toujours est-il qu'on se retrouve à pagayer sur le lac, s'extasiant devant les demeures "ultimes" "fabuleuses", "incroyables" et "extrêmes" qui surgissent au tournant de chaque petite baie.

Elles sont pour la plupart fabuleusement vides aussi.

Faisant fi des seadoos, sortes de tape-culs qui avancent à toute vitesse et frappent l'eau avec un bruit détestable, mon coup de pagaie s'améliore sensiblement et je commence à oublier les crampes incommodantes qui avaient joyeusement accompagné le début de notre excursion. (Je dois dire que les conseils de l'Être Aimé de "cesser de tenir la pagaie par le milieu" ont porté fruit, et que mon rapport "confort-efficacité" s'est grandement bonifié).

Une halte bienvenue: on accoste (sans heurt) sur le quai repéré de nos bons amis Phil et Nath, et on pique une tête (les pieds d'abord dans mon cas) dans le lac.

C'est déjà le retour, coup de soleil** en prime, et bronzage en "habitant" qui me donne l'air d'une brique de crème glacée napolitaine (vanille, fraise, chocolat).

On s'installe sur la "fabuleuse terrasse ultimement tournée vers l'incroyable lac" (sans blague, l'endroit est fameux). Atmosphère de fête, air de vacances. Le soleil tape fort, l'ombre des parasols est très courue. Un raseur de premier ordre tente une amorce de conversation, je m'éclipse avec l'addition.

Comme quoi l'été, c'est fabuleux.

**Si vous sortez au soleil pour la première fois de l'été, soyez prévoyants et armez-vous de crème protectrice portant l'indice "extrême".

Aucun commentaire: