Elle appartenait à une autre vie. Je l'ai vue à la fin d'un concert. Vive, sensible, aimante, telle que je l'avais connue. Le dernier sourire, la dernière fête, c'était quelques mois avant que l'Occident ne bascule dans la folie terroriste.
Accolade chaleureuse, qui parle de tout ce qui n'a pas été dit. Yeux qui se croisent et qui évoquent tout ce qui a été tu pendant presque dix ans.
Dix ans. Le temps d'une guerre, heurtant dans son sillage familles et amis proches. Aveuglément.
Mais surtout le temps d'une paix chèrement acquise et jalousement préservée.
L'amie retrouvée, dans le décor d'une vie reconstruite, douce, paisible. Un cadeau de la vie.
C'est simple la vie, et c'est beau.